Actualités / Cadre de vie - mardi 20 octobre 2015

Aux arbres citoyens !

"AUPRES DE MON ARBRE, je vivais heureux”, a chanté Brassens ; les Vaudais devraient pouvoir partager ce sentiment et se réjouir de voir s’étendre, aujourd’hui, la superficie boisée de leur ville et apprécier la diversité des essences plantées, parmi lesquelles les cèdres de l’Atlas bleu, avenue du 8-mai-1945, ou encore l’arbre aux quarante écus récemment planté avenue Gabriel-Péri, en passant par le savonnier du Japon rue Robert-Desnos, ou encore le pterocaryer du Caucase, avenue Paul-Marcellin.

L’arbre fait partie du paysage urbain, que ce soit le long des voiries ou dans les parcs et les jardins. La prise de conscience de ses bienfaits, à bien des niveaux, a conduit les politiques et les institutionnels à s’interroger sur sa place et son rôle au cœur de la ville. L’époque n’est plus au tout béton et aux alignements de platanes sur des longues avenues rectilignes, comme c’est le cas, avenue Grandclément, le long de la Rize notamment où s’élèvent des platanes parmi les plus vieux de l’agglomération lyonnaise.

Gestion partagée entre la Ville et la Métropole

Si la gestion des arbres en bordure de voiries relève de la responsabilité de Grand-Lyon Métropole, le suivi de ceux plantés dans les parcs, jardins et cours d’école est à la charge de la commune. Le service Cadre de vie qui s’en occupe est composé de 37 agents qui travaillent à l’entretien des espaces verts. Lors de la tempête qui a sévi en septembre, le personnel a été mobilisé pour vérifier la solidité des branches et couper celles pouvant représenter un danger. “Ce jour là, nous sommes intervenus rapide- ment, notamment au parc Elsa-Triolet que nous avons fermé et dans les cours d’écoles”, souligne Michel Cavagna, responsable des espaces publics.

A l’échelle de la ville, l’heure est à la redéfinition du paysage urbain avec des nouveaux tracés de circuits en modes doux, tel le cheminement bordé d’arbres pour les piétons ou les cyclistes le long de l’avenue Gabriel-Péri. “Avec la révision du Plan local d’urbanisme et d’habitat (PLUH), nous travaillons de manière très prononcée sur l’intégration de la trame verte et bleue. Nous veillons à l’implantation des espaces verts dans chaque opération immobilière”, souligne Matthieu Fischer, l’adjoint au maire délégué à l’Ecologie, à l’Environnement et au Patrimoine naturel.

Idem pour le Boulevard urbain Est (BUE) où “l’implantation des arbres ne se fait pas au hasard, mais en harmonie avec les autres végétaux du territoire”, poursuit l’élu.

L’arbre et ses bienfaits

Les bénéfices de la nature en ville, ne sont plus à prouver. L’arbre comme d’autres végétaux limite la pollution, agit sur la qualité de l’air et de l’eau en servant de filtre. “son rôle est aujourd’hui crucial, surtout en période de canicules, car il permet de rafraichir l’atmosphère”, note Frédéric Ségur, responsable du service Arbres et paysages du Grand Lyon. L’arbre influe aussi sur la gestion de l’eau poursuit-il en citant l’exemple de Vaulx-en-Velin : “Les sols de la commune sont très drainants. Le projet de réaliser des jardins de pluie doit justement permettre à l’eau de s’infiltrer et d’être récupérée par la végétation”.

Mais l’apport de l’arbre dans la ville ne se limite pas à la dimension environnementale; sa présence contribue aussi à la valorisation du territoire.

C’est pourquoi, en 25 ans, la quantité d’arbres dans l’agglomération lyonnaise a doublé. Elle s’élève à 100 000 dont 250 espèces différentes.

A Vaulx-en-Velin, le chiffre a triplé ; on est passé de 2083 arbres en 1994 à 6475 en 2015 avec plus de 100 espèces.

Jeanne Paillard

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