Actualités / Cadre de vie - mardi 18 décembre 2012

De gros travaux sur la digue du canal

APRÈS avoir coupé et dessouché les arbres de la digue du canal de Jonage(1) en 2009 et 2010, EDF procède actuellement au confortement de cet ouvrage en remblai. L’objectif est de garantir la tenue de la digue dans le temps en étanchéifiant plu- sieurs tronçons, en rénovant une partie du parement amont et en recréant un contre-canal de drainage. Les zones urbaines et naturel- les environnantes sont ainsi sécurisées. Depuis l’été 2012 et jusqu’à fin 2013, c’est la partie située entre l’usine hydroélectrique de Cusset et la passerelle du pont de Décines qui est concernée et l’accès y est interdit pendant tout le temps des travaux (pour les véhicules, vélos, piétons...). EDF y effectue plusieurs opérations : la mise en place d’une paroi mince dans le corps de la digue par injonction d’un coulis de ciment (2) ; la réfection du système de drainage et de filtration sur toute la longueur de la digue ; l’installation d’une fibre optique permettant d’accroître la surveillance de l’ouvrage (3) ; le renforcement de certaines zones du revêtement de la digue (enrochement et

techniques de génie végétal) pour le protéger contre l’érosion de l’eau. La seconde phase du chantier, réalisée de 2013 à 2015 – sous réserve d’obtention des autorisations administratives – ira de la passerelle de Décines jusqu’au barrage de Jons. L’investissement total du programme s’élève à plus de 20 millions d’euros. Pour rappel, le canal de Jonage, mis en service en 1899 et long d’environ seize kilomètres, fait partie du complexe hydroélectrique de Cusset : le barrage de Jons permet de dériver les eaux du Rhône et le canal les fait transiter jusqu’à la centrale de Cusset où elles sont turbinées pour produire de l’électricité.

http://hydro-alpes.edf.com

F.M

(1)Le développement racinaire des arbres est un facteur de fragilisation de la digue.

(2)Limitée à deux mètres d’ancrage dans les alluvions, la paroi d’environ dix centimètres de large permettra de dériver les infiltrations d’eau dans le corps de la digue, tout en préservant les écoulements participant à l’alimentation de la nappe phréatique.

(3)Par des mesures de température, elle aidera à localiser des écoulements débouchant au pied du talus de la digue ou transitant à travers la fondation avec beaucoup de précision.