Actualités / Cultures - mardi 16 septembre 2014

Une saison pour “apprendre, interroger, divertir ...”

CE SERA une saison pour “apprendre, déranger, plaire, interroger, divertir...” selon l’expression de l’élue à la Culture, Nadia Lakehal. “Quitte à prendre des risques et à essuyer les plâtres, poursuit Elizabeth Vercherat, la directrice récemment nommée à la tête de l’équipement. Cette saison s’affirme comme celle de la mise en oeuvre d’un projet artistique conçu comme un organisme vivant”. Cet “organisme” des 5C a son système propre : une équipe qui puise dans son environnement régional pour sélectionner des spectacles. En ayant en tête la formule de Jean Vilar, maître à penser de la décentralisation culturelle : “L’élitisme pour tous”. En orbite des 5C, les deux compagnies en résidence à Vaulx-en-Velin travaillent elles aussi en proposant une création aux 5C et des ateliers ouverts à tous dans la ville. La compagnie de danse AtoU, dirigée par la chorégraphe Anan Atoyama, donnera sa prochaine création, “Mille oasis”, en novembre. Quant au LucaThéâtre du metteur en scène Laurent Vercelletto, ce sera en janvier : “Européana, une brève histoire du 20e siècle”.

Pour entamer cette saison culturelle, les 5C ouvrent d’abord leurs portes à la biennale de la danse qui présente à Vaulx le 24 septembre un spectacle en deux parties. La chorégraphe sud-africaine Roby Orlin signe un solo, le portrait d’un autre chorégraphe et ami, James Carlès. Lui-même présente ensuite, avec ses danseurs, son “Coupé-décalé”, mélange de rumba et de hip hop, un rien bling-bling.

Ensuite, de surprise en balise artistique, la saison fait la part belle au théâtre. Pour ne pas s’en tenir simple- ment à un acte de consommation cul- turelle, trois temps forts invitent à réfléchir sur des questions de société. Ils sont présentés sous des titres évocateurs : “Emancipées”, il va s’agir des femmes, forcément ; “Emploi et dépendances”, ou comment et pour- quoi chercher du travail et ne pas en trouver ; et enfin, “Crise et société” qui fait le tour des crises que l’on connaît : des subprimes à la croissance en passant par les licenciements à la pelle.

Pas de quoi devenir neurasthénique pour autant. Chaque temps fort com- prend deux ou trois spectacles courts, drôles et inventifs, sur deux ou trois jours. Ainsi, les 13, 14 et 15 novembre, on pourra assister à trois monologues en déambulant d’un espace à l’autre. Sur des textes d’Arthur Schnitzler, Virginia Woolf ou Leila Anis, chacune des actrices en présence (Anaïs Mazan, Anne de Boissy, Leila Anis qui est aussi comédienne) incarneront des personnages autour desquels s’enracinent le réel et l’imaginaire. En marge des spectacles, des propositions vont émerger, qui émailleront les soirées d’incidents burlesques ou sérieux : projections vidéos, repas thématiques, conférences, voire performances.

Si le théâtre reste bien la matière première des 5C, avec notamment plu- sieurs spectacles pour enfants, et donc pour toute la famille, elle ne saurait être complète sans quelques têtes d’affiche : la chanson française sera bien représentée avec la forte personnalité de Juliette le 19 novembre. Le jazz sera de retour en mars, au cours du festival A Vaulx Jazz, du 10 au 21 mars. Et la compagnie Käfig de Mourad Merzouki sera sur scène avec ses danseurs et le quatuor Debussy le 29 avril.

Françoise Kayser

Pratique :

Centre culturel communal Charlie-Chaplin, place de la Nation. Tel: 04 72 04 81 18.
Programme à retrouver sur : www.centrecharliechaplin.com

Présentation de saison publique le 19 septembre à 19h.