Actualités / Cultures - mardi 01 septembre 2015 - (19 images)

Woodstower, au camping des Flows bleus

CETTE Année, Woodstower tombait les 29 et 30 août, soit le même week-end que rock en scène, l’un des plus gros festivals de l’hexagone. C’est ballot. Mais pour surfer sur la dernière vague de l’été et s’enivrer de beats électroniques, nul besoin de filer jusqu’au domaine national de Saint-Cloud : il suffisait de planter sa tente au Grand parc.

Samedi, 16h30. A peine le temps de récupérer notre place à l’entrée du festival qu’il faut installer nos pénates dans la zone dédiée au sommeil. Et l’équipe de Woodstower a prévu trois offres différentes pour les festivaliers : un camping trois étoiles comme au Hilton, un campement classique et un coin qui l’est moins, présenté sur le dépliant comme “une zone festive pour les insomniaques”. Téméraires, nous choisissons cette dernière option et réussissons, tant bien que mal, à monter notre tente. Un tatouage éphémère bien encré sur notre bras, nous exhortant à profiter de la vie et faisant office de sésame pour pouvoir rentrer à nouveau dans le camping, nous voilà prêts à en découdre avec l’été. A nous Woodstower et ses artistes les plus convoités : Mr. Oizo, The shoes, Jeanne Added, Ivan Smagghe, Skip & Die et Thylacine en tête. Du bon rock, de l’électro à gogo, de la techno transcendantale et une bonne dose de folie.

 

Un festival pour les boulimiques de bons sons
Après un passage obligatoire par le silence électrique, la scène où deux Djs s’affrontent et où la musique n’est diffusée qu’au travers de casques – effet garanti pour les spectateurs -, Jeanne Added, la révélation rock de l’année, prend possession du site. Malgré quelques incidents techniques, la rockeuse de talent ouvre le bal avec brio. L’ambiance ne retombera à aucun moment, portée par la diversité et l’éclectisme qui font l’ADN de Woodstower. si la pépinière (pop et soul) et la scène hadra (psytrans) ont trouvé leur public, c’est évidemment le Chapiteau et le Club qui ont embrasé le Grand parc dont l’écho résonnait loin ce soir-là. pas de répit pour les festivaliers boulimiques de bons sons. Jusqu’à 5 heures du matin, ils s’en sont abreuvés à satiété.

Et le camping dans tout ça ? quand les organisateurs annonçaient que la zone festive était faite pour les insomniaques, c’était sans exagération. Dur dur de tomber dans les bras de Morphée avec le boucan ambiant. Et il nous est venu, il faut l’avouer, l’envie de hurler fort le titre de Mr. Oizo (qui venait de finir son set sous le Chapiteau), “Vous êtes des animaux”, à ceux qui n’ont trouvé meilleur signe de ralliement, que de crier “Apééééééroooooo” dans la nuit noire du Grand parc. Mais c’est aussi cela l’âme d’un festival, composer avec l’énergie débordante et l’enthousiasme pas toujours communicatif d’aficionados ayant décidé de ne pas fermer l’œil de la nuit. Après quelques heures d’un sommeil pas vraiment réparateur, nous sommes réveillés par les rayons matinaux d’un soleil déjà torride. Autour de la tente, nos voisins d’une nuit sont toujours en train de faire la fête, le visage un peu plus marqué que la veille par les excès, prêts à entamer la programmation dominicale, davantage familiale, mais tout aussi sympathique. il flotterait, paraît-il, un vent de rentrée. pas à Woodstower en tout cas, le plus jouissif des festivals lyonnais de l’été.

Maxence Knepper

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