Société / Les entreprises vaudaises exportent leurs savoir-faire - mardi 21 janvier 2014

“Chaque année, je parcours 70 000 kilomètres”

Quelles sont les activités de votre entreprise ?

L’entreprise Rouveure est née après guerre, avant de devenir Rouveure-Marquez dans les années 1960. nous sommes spécialisés dans les staffs et les stucs et tous nos produits sont fabriqués à Vaulx-en-Velin, par nos 18 employés. a partir de moulages en plâtre, nous réalisons les projets des architectes et décorateurs. nos clients sont des grands hôtels, des centres commerciaux, des institutions et des maisons de standing. Depuis une dizaine d’années, nous exportons. Sur un chiffre d’affaires de 2,6 millions d’euros, 10 % se fait à l’international. on a commencé par la Suisse, avant de s’ouvrir à l’Irlande, aux Emirats arabes unis et à l’Algérie. Je vise désormais le marché américain.

Qu’elles sont les difficultés que vous rencontrez pour exporter ?

Tout d’abord, les lourdeurs administratives. Pour les Etats-Unis ou la Suisse, les services d’immigration compliquent l’export. ainsi, nous sommes limités à 90 jours par an de présence en Suisse alors que certains de nos chantiers sont très ambitieux. autre problème, l’absence de catalogue pouvant être distribué. Etant donné que nous faisons du sur- mesure, nous sommes forcés de travailler avec un réseau de décorateurs et d’architectes pour promouvoir notre savoir-faire. il nous est impossible d’avoir un chargé d’affaires.

Vous faites-vous aider dans vos démarches ?

Je fais partie du comité Bellecour. C’est un club regroupant des entreprises de métiers d’art. Nous mutualisons nos efforts pour organiser des salons à l’étranger et ainsi être visibles. Le dernier s’est déroulé à New-York, fin 2012. Prochainement, nous allons monter une exposition à la Maison de Lyon à Paris. elle devrait tourner en Suisse, aux Etats-Unis et peut-être en Russie par la suite. Pour trouver de nouveau clients, c’est un travail de corps à corps avec les architectes.

Propos recueillis par Maxence Knepper

Photo © Marion Parent