Portraits / JOURNAL N°82 - mardi 19 novembre 2013

Pietro et Codruta veulent s’intégrer

LUI a trente-deux ans, elle, vingt-cinq. Originaires de Roumanie, Pietro et Codruta sont arrivés en France en 2005. Fernando, leur fils de six ans, est né ici. Le couple travaille dans la ferraille et souhaiterait obtenir le statut d’auto-entrepreneur : “Depuis deux ans, nous récupérons des matériaux dans les déchetteries, en payant dix euros, et nous les revendons à
Gerland. Cela nous rapporte 25 à 30 euros par jour. Avec ça, on mange et on met du gas-oil dans le camion”. Pietro, Codruta et Fernando aimeraient aussi avoir un toit car, pour l’heure, ils vivent et dorment dans leur véhicule. Avant cela, ils avaient une cabane dans le bidon- ville de la Tase... Malgré la dureté de leur situation, les parents veulent que leur fils aille à l’école. Et soucieux de leur hygiène et de leur apparence, ils se lavent où ils peuvent, dans les sanitaires des stations d’essence par exemple. Ils veulent vivre comme tout le monde. Ils ont une telle volonté de s’adapter et se plier aux règles d’ici qu’ils ne se révoltent pas contre l’injustice de leur sort.

Ils sont Roms, et alors ? Rom signifie homme en hindi. Pietro et Codruta veulent être un homme et une femme comme les autres, que leur fils aille à l’école, puis au collège. Car pour eux, l’éducation peut rompre le cercle de la misère et du rejet. C’est pour cela que Fernando ira à l’école.

Comme eux, selon RESF (Réseau d’éducation sans frontière), une dizaine de familles Roms vit sans toit à Vaulx-en-Velin.

F.M

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