Cultures / Une ville des mémoires : résister au présent - mardi 30 avril 2013

Brundibar, un opéra pas comme les autres

DEUX REPRÉSENTATIONS de l’opéra pour enfants, Brundibar sont programmées au centre culturel communal Charlie-Chaplin les 6 et 7 mai. Ils sont vingt-huit jeunes choristes, dix-neuf solistes et trente instrumentistes à se préparer depuis l’automne dernier... pour la plupart amateurs, encadrés par des professionnels. Tous se sont mis au service du projet artistique conçu par le Conservatoire de musique et danse. Le directeur Georges Piris s’est appuyé sur Dominique Lurcen pour la mise en scène, Angelina Herrero pour la scénographie et les costumes, Philippe Lacombe pour les lumières, Vincent Leveque et Pierre-Jean Roche pour le son. L’équipe technique du centre Charlie-Chaplin sera elle aussi “sur le pont” les 6 et 7 mai. Les ateliers Gagarine ont préparé des éléments de décor lors d’un stage d’arts plastiques avec un autre groupe d’enfants. Ces trente-cinq minutes d’opéra constituent l’un des temps forts de “Une ville, des mémoires” pour beaucoup de Vaudais.

Plusieurs répétitions ont permis de “précipiter tous les ingrédients dans le chaudron”, dit Georges Piris. Et donc de mettre en scène cette forme de tragédie lyrique où le chœur s’accorde au déroulé narratif de l’action. La trame est simple comme un conte : deux enfants, un grand frère et sa sœur veulent aider leur mère à guérir et s’affrontent au monde impitoyable des adultes. Grâce à la musique, et avec l’aide de trois animaux et d’écoliers, ils réussiront à vaincre l’indifférence et l’injustice. Cet opéra fut joué par des enfants inter- nés du camp de Terezin qui servait de vitrine aux activités meurtrières des nazis. Si les conditions de la création d’aujourd’hui ne sont nullement comparables, fort heureusement, la passion qui anime les protagonistes reste intacte. Et celle-là est transmissible, via cette œuvre sensible et lumineuse.