Actualités / Société - mardi 18 décembre 2012

L’Asea œuvre pour les enfants algériens

PATIENCE et longueur de temps... C’est certainement l’adage qui convient le mieux aux bénévoles de l’Association solidarité enfants d’Algérie (Asea), dont la ténacité a abouti, au terme de six ans de recherche de financements et de luttes administratives, à la reconstruction de l’école Amal à Chlef. Tout a commencé en 2006, dans cette ville sinistrée de l’ouest algérien. “Chlef s'appelait autrefois El Asnam, ce qui veut dire ruines. En 1980, il y a eu un tremblement de terre qui a ravagé la ville. Elle était réellement en ruines et les autorités algériennes ont décidé de changer son nom pour Chlef. Comme beaucoup de bâtiments détruits alors, le centre de jour pour enfants handicapés mentaux a été remplacé par un préfabriqué, toujours là après 26 ans et en très mauvais état”, explique la présidente de l’Asea, Nassera Bouragbi. Elle sollicite alors des chefs d'entreprises algériens pour trouver des fonds. Elle se tourne aussi vers la France. Les Vaudais ne sont pas les derniers à donner. “Aujourd’hui, je veux tous les remercier : les habitants, Casino qui nous a accueillis pour organiser une collecte, le restaurant Bella Vita ou l’hôtel Kyriad, leur adresse Nassera Bouragbi. Et l’Ecole de la 2e chance et ses élèves qui se sont mobilisés. Sans leur participation à tous, nous n’aurions jamais pu reconstruire cette école”. La Ville lui apporte aussi son soutien, ainsi que les autorités algériennes. Le projet prévoit la construction de quatre salles de classe, de bureaux et de salles de réunion, pour un montant de 35 000 euros. Cependant, l’idée fait son chemin, dans la bouillonnante tête de la présidente, d’aller plus loin. Elle convainc l’Œuvre des villages d’enfants, qui gère des équipements médico-éducatifs comme l’IME Yves-Farge à Vaulx, de s’associer au projet. Lors d’un voyage en Algérie en 2006, une convention est signée à Chlef entre l’école Amal, l’Asea et l’OVE. Elle prévoit notamment l’organisation d’échanges entre professionnels et des formations. Le 13 octobre dernier, l’association et l’OVE étaient en Algérie pour inaugurer l’école qui comprend, en plus du projet initial, une ludothèque et des salles de repos. Une inaugura- tion où étaient présentes, en plus des officiels, toutes les familles et leurs enfants. “Il ne faut jamais baisser les bras pour mener à bien des projets aussi importants. C’est pour les enfants que nous continuons à nous battre”, ajoute la pugnace Nassera Bouragbi.

Son association, qui a signé en 1999 une convention avec le ministère algérien de la Solidarité et de la Famille, a déjà remis en état une pouponnière dans un orphelinat à Alger, a mis en place un espace multimédia l’école Sidi-Ahmed, est inter- venue au centre des femmes violées de Bousmaïl, lors des inondations de Bab el Oued ou du séisme de Boumerdes... Aujourd’hui, elle a déjà en tête de nouveaux défis.

E.G

Pratique : Association solidarité enfants d’Algérie, Maison des Sociétés, 55 rue de la République. Tél. 06 27 73 27 38.

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