Actualités / Société - mardi 05 février 2013

Vie libre : apprendre à dire non

Fondé en 1953, le mouvement Vie libre vient en aide aux malades de l’alcool et à leurs proches. un réseau d’entraide qui favorise la prise de parole. La structure compte près de 10 000 adhérents dans l’hexagone. Localement présent à Vaulx, Villeurbanne et l’est lyonnais depuis 1972, le mouvement y rassemble plus d’une trentaine de personnes. Pour rejoindre le groupe, il faut déjà la volonté de s’en sortir et au moins six mois d’abstinence. Les adhérents se retrouvent mensuellement pour discuter et participer à de nombreuses activités conviviales.

“Il est important de se sentir entouré lors des moments difficiles, rappelle Gérard Lafond, président de la section vaudaise. Nous disposons de nombreux partenariats tissés avec les établissements médicalisés de l’agglomération. Les personnes qui nous joignent le font à la suite d’un soin. Ça a été le cas pour ma part, il y a une vingtaine d’années”. Un coup dur arrive vite. La bouteille peut rapidement servir de réconfort. Mais ça ne reste qu’une illusion. L’alcool entraîne dans la spirale de la dépendance et détruit tout, notamment les liens avec l’entourage et la famille. en France, le phénomène est grave. D’après les chiffres 2012 de l’observatoire français des drogues et de la toxicomanie (OFDT ), les ivresses répétées touchent près 8 % des adultes.

Les témoignages confirment ce fait. “J’ai bu pendant deux ans, explique Sonia 46 ans. J’ai tenté d’arrêter seule mais j’ai fait de nombreuses rechutes. Il m’a fallu de l’aide. Je suis abstinente depuis mars 2012”. Même constat pour Jean-Claude, 57 ans : “J’ai bu depuis l’âge de 17 ans, poursuit cet ancien militaire. L’alcool permettait de s’affirmer. J’ai traîné ça pendant des années. A la suite d’un accident de travail qui n’était pourtant pas lié à l’alcool, j’ai décidé d’arrêter. J’ai tenté plusieurs groupes de parole. Je suis resté à Vie libre et j’ai aujourd’hui pris des responsabilités au sein de l’association. Je suis sobre depuis plus de deux ans. Si ça va mieux, il reste toujours un non-dit au niveau de ma famille”.

Ne plus rester seul pour lutter et profiter d’une oreille et d’une main tendue mais également d’une aide pour ses proches et sa famille; tels sont les objectifs de Vie libre. en plus de la prise de parole, l’association propose un week-end annuel avec séminaires et activités. Plutôt convivial, le mouvement rassemble des gens hétéroclites, hommes et femmes de tous âges et issus de toutes les couches sociales.

R.C

Pratique : Vie libre tient ses permanences le premier vendredi de chaque mois salle 221, à l’espace Frachon, 3 avenue Maurice-Thorez, de 17h30 à 19h.

Une grande rencontre mensuelle est organisée chaque premier samedi du mois de 14 à 18h à la maison Berthy-Albrecht, 14 place Grandclément, 69100 Villeurbanne. http://vielibre69.free.fr/

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