Portraits / JOURNAL N°102 - mardi 04 novembre 2014

Marc Ribault, né sous une bonne étoile

A L’ECOUTER raconter son parcours, on pourrait croire que le hasard a bien fait les choses. Certes, Marc Ribault a eu la chance de faire les rencontres qu’il fallait, pour devenir danseur professionnel. Mais il a surtout gagné son statut à la sueur de tout son corps, grâce à sa persévérance, sa capacité à se remettre en question et à prendre des risques. “J’étais sportif et avait toujours été attiré par l’art”, confie-t-il. Après le bac, il commence des études universitaires. “Comme, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, je suis allé voir une conseillère d’éducation”. L’entrevue est décisive. Il choisit la danse et fait ses premiers pas dans ce domaine, avec l’une des fondatrices de la Maison de la danse : “C’était tout un monde qui s’ouvrait à moi”. Puis, c’est l’entrée au Conservatoire national de région et parallèlement le Théâtre du mouvement. “Au bout de deux ans, j’ai décidé de mettre le turbo et de passer à la vitesse supérieure”. Il décroche la bourse Fulbrigt et s’envole pour les USA. “Ça a été une joie immense !”. A New York, le danseur se forme à différentes techniques, notamment celle de la danse afro- américaine, avec la compagnie Alvin Ailey : “Ce fut très intensif. Mais, la bourse ne me suffisait pas pour vivre. Il a fallu que je trouve du travail. C’était après les attentats du 11 septembre, l’école a dû embaucher des agents de sécurité. J’ai eu le boulot. C’était pratique ; j’étais déjà sur place”. Son visa tire à sa fin, la solution pour rester, il la trouve auprès du chorégraphe Merce Cunningham : “Ça a été génial, une vraie découverte! J’ai adoré son ouverture d’esprit, j’y suis resté un an”. A son retour en France, Marc Ribault travaille avec la compagnie Michel Hallet-Eghayan. Depuis 2011, il se consacre à temps plein à la compgnie vaudaise Atou, créée par Anan Atoyama. La danse pour lui, ne s’arrête pas à las cène:“Il n’y a rien qui ne me rende plus heureux que de danser. J’adore travailler autour de mon énergie vitale, la traduire par le mouvement. Dans chaque geste du quotidien, on retrouve une force, une évocation de quelque chose d’universelle qui touche toute forme vivante”.

Jeanne Paillard

Pratique : spectacle de la Cie Atou Mille Oasis au centre culturel Charlie-Chaplin les 5 et 6 novembre à 19h30.

Photo © Marion Parent

 

Danseur de la Cie Atou, dirigée par Anan Atoyama, Marc Ribault estime que sa réussite tient de la chance. A moins, que ses efforts aient été payants...

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