Actualités / Démocratie locale - mardi 03 mars 2015

Grappinière : “Il faut s’impliquer dans la vie de son quartier”

“LA GRAPPINIÈRE et le Petit-Pont sont deux quartiers très différents. Nous avons dû nous adapter aux attentes de chacun : les habitants du Petit-Pont sont davantage tournés vers les questions de sécurité routière et de mise en valeur de l’entrée de ville, ceux de la Grappinière, quartier en plein restructuration, se posent la question du réaménagement, du stationnement et de la vie sociale”, assure Gisèle Tribolet, 65 ans, co-présidente du conseil de quartier qui regroupe ces deux entités. En créant ses quatre commissions de travail, le bureau a veillé à respecter ces particularités. Trois concernent principalement le Petit-Pont (tranquillité et sécurité, environnement et propreté, histoire) et une, la Grappinière (aménagement public). “Nous veillons à ce que les dossiers avancent vite, afin d’en finir avec le sentiment qu’avaient certains habitants d’être des grands oubliés”, soutient celle qui est arrivée au petit-pont en 1969.

 

Une jeunesse force de proposition

Vendredi 27 février, la salle Jean- Moulin, au cœur de la Grappinière, semblait bien vide. Seule une poignée d’ habitants avaient fait le déplacement pour assister à la réunion de présentation des travaux qui vont pourtant perturber le quartier du 20 avril au 30 juin. l’avenue Jean-Moulin sera en effet fermée durant cette période et les boxes de stationnement du bâtiment C seront condamnés provisoirement. “Les gens n’ont pas l’air de se sentir concernés ce soir, mais le jour où les travaux vont débuter, ils vont faire les étonnés”, regrette Stéphane Bertin, adjoint délégué au quartier. Et pourtant, malgré la faible participation ce soir-là, le conseil de quartier a trouvé son rythme de croisière.

Avec une particularité : la forte implication des jeunes. Comme Zakaria Chaïbi, 19 ans, ils sont une dizaine à prendre part à cette assemblée citoyenne. “A un moment donné, il faut se réveiller, s’impliquer dans la vie de son quartier et être force de proposition”, estime l’élève de terminale scientifique au lycée Doisneau. Dès la première réunion du conseil, à l’automne, Zakaria et ses camarades ont mis sur la table un projet qui leur tient à cœur, l’installation d’un pôle sportif pour pratiquer la musculation urbaine. “Ça pourrait être un plus dans le quartier puisque les jeunes doivent pour le moment se reporter sur d’autres quartiers”, concède Gisèle Tribolet. Et Zakaria Chaïbi d’expliquer : “au Mas, un pôle similaire est à la disposition des habitants, mais il est déjà surexploité”. Afin de satisfaire un large public, des équipements pour pratiquer le fitness seront aussi mis à disposition, type vélos d’appartement. le terrain pour ce projet a été trouvé (derrière le But en or), ne reste plus qu’à le budgéter. Et les plus jeunes ne sont pas oubliés. En plus de participer aux plantations dans le quartiers, ils pourront bientôt profiter de cages de football et de tables de ping-pong dans le square Noëlle-Grégoire.

Maxence Knepper

 

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