Actualités / Société - mercredi 11 décembre 2013

A la Tase, la caravane passe

Leurs occupants sont des gens du voyage. Venus d’Italie, de Paris, de la région… ils font tous partie de la grande famille Demeter : frères, oncles, cousins, femmes et enfants. “Avant de nous installer ici, nous sommes allés à l’aire d’accueil de Vaulx-en-Velin, mais ça ne passait pas bien avec les gens du voyage en place”, dit le responsable et porte-parole de la famille. “C’est bien qu’il existe des terrains mais certains les accaparent et ne respectent pas les temps de séjours. Et quand on vient pour 10 à 15 jours, il n’y a pas de place pour nous”. A ses yeux, la règle n’est pas suffisamment respectée et la vocation des aires est souvent détournée.

Il faut dire aussi que, rassemblés ponctuellement avant de prendre des routes différentes, les Demeter voulaient rester groupés. D’où le choix de s’installer sur un terrain vague – plutôt que de se répartir sur des aires d’accueil – à la Tase donc, quitte à faire des branchements électriques sauvages et proposer de payer la consommation due. “Demain ou après demain”, ils prendront la route du Sud, s’arrêteront pour l’hiver et repartiront au printemps. Ils font les marchés, vendent des tapis. Ils possèdent aussi des manèges qui sont parqués en région parisienne en attendant la belle saison. “Notre vie se fait au jour le jour. Le gitan ne fait pas de prévision”, dit encore le chef de famille.

F.M
Photo © Marion Parent