Société / De la galère à l’insertion, le chemin est long... - mercredi 18 septembre 2013

A la MJC, Kacem réalise son rêve

AVEC son énergie, Kacem Ben Rabah pourrait déplacer des montagnes. Très bon orateur, ce Vaudais d’adoption n’a pourtant pas assez de mots pour parler de “la chance de sa vie” : son emploi d’avenir à la Maison des jeunes et de la culture (MJC). “Il y a quelque temps, l’un de mes anciens patrons s’est moqué de moi quand je lui ai dit que je voulais être technicien son et lumière. Et vous voyez, aujourd’hui, j’y suis. La vie est bien faite“, confie le jeune garçon, l’œil pétillant et le sourire aux lèvres. Kacem a enchaîné les petits boulots et les galères avant de pouvoir toucher à ce rêve. Chômage, travail sur les marchés, intérim, petits boulots, malgré son BEP en métiers de la production mécanique informa- tisée, les premières années de sa vie professionnelle n’ont pas été un long fleuve tranquille. Un jour, il passe la porte de la Mission locale. Les conseillers ont justement reçu une offre pour être animateur et régisseur à la MJC. Kacem s’y voit déjà : “J’étais motivé à 600%”, se rappelle-t-il. Après avoir passé son Bafa (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur), il intègre l’équipe de la MJC. Depuis janvier dernier, il jongle entre les cas- quettes d’agent d’accueil, d’animateur culturel et sportif, et de technicien son et lumière. 36 heures par semaine pour un peu plus du Smic. “Je ne gagne pas des millions mais j’adore ce que je fais”, avoue le jeune homme. Il espère bien voir pérenniser son contrat qui court sur trois ans. “En tout cas, je fais tout pour”, lance Kacem.

M.K

4481 vues

Commentaires