Société / De la galère à l’insertion, le chemin est long... - mercredi 18 septembre 2013

“Les décrocheurs ? Il y en a toujours eu”

Qu’est-ce qu’un décrocheur ?

Il est collégien, en 4e ou 3e, ou bien lycéen, et il interrompt brusquement son parcours scolaire. Il est souvent en échec à l’école. Son décrochage résulte d’une conjonction de facteurs personnels, familiaux et sociaux. Il a déjà souvent manifesté des difficultés d’apprentissage et des attitudes négatives : recours à la violence, insultes ou passivité...

Il y a donc de très jeunes décrocheurs ? Comment sont-ils pris en compte à Vaulx-en-Velin ?

Les moins de seize ans sont pris en charge par le service municipal Médiation jeunesse (SMJ), qui en a reçu une dizaine l’an passé. Les médiateurs tentent de remettre en place un climat de confiance avec eux et rencontrent la famille si possible. Il faut reconnaître que le système scolaire n’est pas fait pour tout le monde, même si l’école de la République reste exemplaire et qu’elle met en place elle-même des dispositifs internes pour éviter le décrochage.

Et les autres ?

Un jeune lycéen déclaré décrocheur est signalé à tous les acteurs de prévention et, à partir de ce moment, la Mission locale peut le prendre en charge. Une plate-forme a été mise en place pour tenter de répondre aux besoins de ces jeunes de plus en plus désocialisés, avec tous les acteurs concernés : éducateurs de prévention, services de la Ville, du Département, de l’Etat. Douze plateformes locales ont été mises en place dans l’Académie de Lyon.

On met le focus sur les décrocheurs depuis la première enquête nationale, en novembre 2011, mais il y en a toujours eu. Cette enquête est intéressante car elle montre qu’ils sont nombreux et qu’il y a aussi des “décrocheuses”. Plus ils décrochent longtemps, moins ils raccrochent. Et donc, plus le risque de “chavirer” est réel.

Le décrochage scolaire commence à être mesuré plus précisément. Nationalement et régionalement. En Rhône-Alpes, 11 000 jeunes sortent chaque année sans diplôme d’aucune sorte du système de formation initiale. La moitié est issue de l’enseignement professionnel. Entretien avec Dominique Giraud-Sauveur, responsable du pôle orientation professionnelle de la Mission locale.

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