Société / L’usine Tase en cours de réhabilitation et de reconversion - jeudi 20 juin 2013

Tase comme textile, art, science...

IL S’AGIRAIT d’un lieu valorisant l’innovation industrielle, urbaine et sociale de la métropole lyonnaise. Un lieu expérimental dont l’un des objectifs serait de réconcilier le grand public avec son histoire et son avenir. Comme le souligne le chercheur Philippe Dujardin, à Lyon, on a du mal à parler de l’histoire industrielle de la ville. Or, pour l’association Vive la Tase, il est important de mettre en lumière l’épopée industrielle, l’alchimie qui s’est ici réalisée, mélange d’esprit pionnier, de capacité de coopération, d’inventivité et de pragmatisme. L’association vaudaise a à cœur de “retracer l’origine des secteurs d’activités très diversifiés – textile, transport, chimie, biochimie, image – à partir des savoir-faire issus du travail de la soie”.

Elle veut ouvrir des ateliers interactifs propices aux découvertes, à l’expérimentation : des ateliers de médiation scientifique sur l’eau, l’énergie, les ondes... où il faudra mettre la main à la pâte ; d’autres dédiés à la mémoire, au patrimoine, à l’apprentissage textile ; d’autres encore pour interpréter le génie technique et mettre en avant les pôles de compétitivité de la région. Le lieu se prêterait aussi à des résidences artistiques, à l’agriculture urbaine...

Ce projet se construit en partenariat avec les associations Dentelles vivantes, Ebulliscience, La marmite urbaine, Usine sans fin. Pour le mener à bien, un lieu comme les sheds de l’usine Tase serait idéal. D’autant qu’ils accueillent déjà l’impressionnant métier à tisser la dentelle, sauvegardé par l’association Dentelles vivantes. Mais seront-ils conservés ? Jocelyne Béard, présidente de Vive la Tase, est de ceux qui réclament leur préservation : “Ils mériteraient d’être inscrits aux monuments historiques au même titre que la façade parce qu’ils font partie intégrante de l’usine. Les maintenir debout permettrait vraiment de garder l’esprit des lieux”.

F.M

Vive la Tase a l’ambition de développer des “ateliers de l’innovation” dans l’ancienne usine.

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