Actualités / Société - jeudi 20 juin 2013

Place à la fabrique du rêve

IMAGINEZ à Vaulx le premier parc d’attraction français entièrement dédié à la miniature, construit dans le même esprit que le Miniatur Wunderland de Hambourg, le plus grand parc au monde de maquettes animées ! C’est le rêve d’un entrepreneur lyonnais, Richard Richarté, un passionné de modélisme qui veut vendre du rêve aux habitants et aux touristes, à un public de tous les âges et de tous les milieux sociaux.

Ce projet économique et créatif est ambitieux, coûteux – le budget total s’éleve à 3,6 millions d’euros – et il peut rapporter gros... Mais ce n’est pas le goût du profit qui fait avancer Richard Richarté : “C’est la passion qui me guide. En plus, j’ai dit à ma fille que je le réaliserai”. Loin d’être une parole en l’air, une telle promesse est un moteur pour cet homme du genre fonceur. D’autant que le projet découle d’une histoire entre sa fille et lui. Du haut de ses treize ans, elle est bricoleuse. Aussi l’an dernier, l’idée de construire quelque chose ensemble les a emballés. “J’ai sorti du garage deux boîtes de maquettes de maisons, que je n’avais pas fabriquées. J’ai cherché sur Internet différentes réalisations et je suis tombé sur le site du Miniatur Wunderland”, un monde fabuleux qui les a ébahis. “Je n’en ai pas dormi de la nuit, me disant : si ça n’existe pas en France, il faut le faire...”. Cette idée en tête, le voilà parti à Hambourg avec un ami, pour découvrir de visu, s’émerveiller et se dire que le rêve est possible.

Au retour, c’est décidé, Richard Richarté se lance dans l’aventure d’un mini world qui serait réalisé et dédié à Lyon, sa ville natale. Pendant près d’un an, il bâtit son concept, ras- semble d’autres passionnés, des gens prêts à engager leurs compétences et leur énergie.

Se pose la question du lieu. “Une agence m’a proposé un local à louer à Vaulx-en-Velin au deuxième étage d’une ancienne usine. J’ai eu un flash quand je suis entré à l’intérieur. C’était parfait pour un cheminement en longueur, qui plus est avec une possibilité d’extension”. Les négociations démarrent alors avec la SCI La Soie, propriétaire de l’aile Est de l’usine Tase. Elles débouchent sur un accord début juin et la société Mini world Lyon est créée. Elle devrait compter 21 salariés dont 17 maquettistes et ingénieurs en période de pré-ouverture.

Une surface de 1600 m2 sera consa- crée à ce monde miniature réalisé à l’échelle 1/87e qui, avant de représen- ter la ville de Lyon (réalisation prévue en 2016), livrera au public des scènes de vie imaginées dans trois univers : la campagne, la ville, la montagne et dans lesquels circuleront toutes sor- tes de véhicules de façon autonome. Les Allemands ont commencé en 2002 avec 1700 m2, leur site s’étend aujourd’hui sur 5000 m2, dont 1300 de décors. En 2011, ils ont accueilli 1,2 millions de visiteurs. A la Tase, un lancement officiel rassemblant toute la communauté de Mini world est prévue à l’automne 2013 et l’installation est envisagée à l’été 2014.
Ce projet, au financement entièrement privé, est plutôt vu d’un bon œil par la Ville. “Sur le principe nous disons oui à ce type de projet, avec le souci de donner aussi la place à des initiatives non commerciales, non lucratives, des projets culturels et pédagogiques par exemple. L’intelligence collective, l’alliance du public et du privé doit œuvrer en ce sens”, affirme Nassredine Hassani, l’élu délégué à la Culture.

Fabienne Machurat

Ce monde virtuel aura sa communauté !
Mini world Lyon lance un appel au don, via la plateforme de finance- ment participatif Ulule. Tous les dons, à partir de 5 euros seront récompensés : entrées gratuites, objets collectors, train des donateurs, village des donateurs... Village que les passion- nés pourront rejoindre en faisant l’acquisition d’une tente ou un mobile-home au camping, d’une maison de village, d’un commerce, d’un wagon personnalisé... Les donateurs citoyens du village éliront un maire qui aura un vrai budget à gérer.

Pratique : http://www.miniworld-lyon.com/

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