Actualités / Société - mardi 15 octobre 2013

Les salariés reprennent l’entreprise Coretec

L’ENTREPRISE Coretec, qui réalise entre autre des chaufferies industriel- les et des centrales de refroidisse- ment, se portait bien. Elle avait des clients importants comme Nestlé ou EDF et ne manquait pas de contrats. Alors, au moment de réfléchir à la transmission de l’entreprise par son président, Denis Chazelet, ses employés ont décidé de reprendre l’entreprise en société coopérative et participative (Scop).

Cette transmission, l’ancien patron l’avait préparée depuis quelques temps, de concert avec la jeune génération d’ingénieurs qu’il a formée et avec le soutien de l’Union régionale des Scop, basée elle aussi à Vaulx-en-Velin. “Ce choix s’est imposé naturellement. Il résulte de la convergence entre ma volonté, les performances individuelles et collectives de mes collaborateurs, leur cohésion d’équipe et un réel désir d’entreprendre qui a rapidement pris corps”, résume Denis Chazelet. Sur les vingt et un salariés, quatorze se sont associés en juin dernier, investissant un à trois mois de salaire.

Tous prennent part aux décisions au sein du conseil d’administration, mais la hiérarchie demeure, quoique un peu chamboulée. L’ancien directeur technique, Vincent Chevais, occupe désormais le poste de PDG. Quant à son prédécesseur, il a troqué son statut de patron pour devenir salarié de l’entreprise qu’il a fondée et en assure la passation en douceur.

Ce qui a motivé les troupes, c’est de pérenniser ce qui a été créé au fil du temps et de conserver la maîtrise entière de l’entreprise et son indépendance. “C’est avant tout un projet, plus qu’une nécessité. On entend souvent parler des Scop pour tenter de sauver des entreprises en difficulté, mais là, ce n’est pas le cas, nous avons une bonne santé financière”, assure Julien Poulat, le directeur commercial. La preuve, une semaine après la mutation en Scop, Coretec embauchait un nouvel ingénieur. Pour Denis Chazelet, “c’est une grande satisfaction des avoir que l’entreprise conservera des valeurs qui m’ont paru fondamentales et qui ont été les moteurs d’une croissance maîtrisée”.

Maxence Knepper

 

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