Actualités / Société - mercredi 02 décembre 2015 - (1 images)

Racisme, antisémitisme et discriminations : le plan de lutte a un an

“Depuis les attentats de Paris, ce plan a encore plus de sens”

VAULX-En-VELIN fait des émules : le plan territorial de lutte contre le racisme, l’antisé- mitisme et les discriminations, lancé par la députée-maire Hélène Geoffroy le 29 octobre 2014, a même été salué par le Premier ministre en avril 2015. Plus récemment, d’au- tres collectivités locales ont mis en place leur propre plan. La Préfecture du Rhône va prochainement ouvrir une cellule de travail sur le racisme. Sujet ô combien d’actualité dont s’est emparé la Ville de Vaulx-en-Velin de façon visible, il y a donc un an.

Ce plan a pour objectifs d’identifier les actes racistes, antisémites ou discriminatoires vécus sur le territoire, et d’établir un programme d’actions contribuant autant à la prévention qu’à la lutte. Plusieurs d’entre elles ont été mises en place au cours de l’année. “Lors des multiples dé- bats qui se sont déroulés en divers lieux, les Vaudais avaient besoin de s’exprimer sur ces sujets”, note Ahmed Chekhab, adjoint délégué à la Citoyenneté par le sport, la culture et la vie associative. La discrimination existe. “A l’embauche, avant un stage ou à l’entrée d’une boîte de nuit, ça devient une normalité qu’il faut endiguer”, constate l’élu qui ajoute : “Avoir pu donner la parole et voir qu’elle fut prise”, c’est un premier succès.

“On a beaucoup plus de responsabilités”

Autres constats : le plan vaudais s’est traduit  par une prise de conscience de la population sur le sens à donner aux commémorations patriotiques (centenaires de la guerre 1914- 18 et du génocide arménien, 70e anniversaire de la libération des camps nazis,...). “Outre des passages de relais de la mémoire entre gé- nérations, ce sont des temps de rassemblement et d’échanges entre Vaudais”, insiste la députée-maire qui y voit des “actes de fraternité”.

Enfin, l’audit mené par Foot-citoyen au sein des clubs vaudais, ou bien encore la prochaine ouverture d’une permanence du délégué territorial du Défenseur des droits, sont d’autres initiatives dues au plan de lutte territorial. Hélas, les attentats contre Charlie hebdo et l’Hyper casher en janvier 2015, comme les massacres parisiens, démontrent qu’il n’y a pas un avant et un après plan de lutte, même décliné nationalement. “Depuis le 13 novembre, il a encore plus de sens”, re- lève Ahmed Chekhab, pour qui élus et collec- tivités ont “beaucoup plus de responsabilités”. Celle aussi de faire vivre la laïcité. “La liberté de croire ou de ne pas croire, c’est ça la beauté de la République. Les citoyens sont démunis or nous élus, avons le devoir de faire en sorte que quelles que soient leurs différences, les gens se connaissent et se reconnaissent”, conclut l’adjoint. Ce serait un premier pas vers le règlement du problème.

Jacques Boucaud

Un anniversaire célébré le 17 décembre

Le premier anniversaire du Plan territorial de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations sera l’occasion d’une journée de débat le 17 décembre salle Victor-Jara.

14h30 à 15h : documentaire de présentation du Camp des Milles(1).
15h à 16h : échanges avec Cyprien Fonvielle, directeur du Camp des Milles.

16h à 16h30 : stands de présentation ou d’animations des partenaires associatifs du Plan : Licra, Foot Citoyen, Campus Marianne, Centre social Levy, Arcad, Espace Projets Interasso- ciatifs, Time Code.

16h30 à 18h : table ronde “La lutte contre le racisme, l’anti- sémitisme et les discriminations : comprendre les enjeux et leurs évolutions”, en présence d’Hélène Geoffroy, Gilles Clavreuil, délégué Interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra), Doudou Diène, rapporteur spécial de l’OnU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimi- nation raciale, de xénophobie et de l’intolérance (2002-2008), Patrick Gohet, adjoint au Défenseur des Droits, Frédéric Callens, secrétaire général du Commissariat Général à l’égalité des Territoires (CGET) et Alain Jakubowicz, président de la Licra.

18h30 à 19h30 : signature de la convention avec la Dilcra et le Camp des Milles.

20h00 à 22h30 : dîner du Vivre ensemble autour des partenaires du Plan, bilan et perspectives (sur inscription).

(1) Le Camp des Milles était un camp d’internement et de déportation français, ouvert en septembre 1939, dans une usine désaffectée, une tuilerie, au hameau des Milles sur le territoire de la commune d’Aix en Provence

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