Actualités / Démocratie locale - mardi 02 juillet 2013

Accompagner les mutations en cours

BEAUCOUP de questions ont été abordées lors de ces rencontres qui se sont déroulées sur cinq secteurs de la ville, au Mas du Taureau, au Village, à la Grappinière, au centre-ville et sur les avenues Salengro et Garibaldi. Premier constat : dans une conjoncture défavorable, la morosité est de mise. La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs se ressent évidemment sur l’activité commerciale : tout ce qui n’est pas de première utilité est soumis aux aléas de l’offre et de la demande. De plus, à Vaulx-en-Velin, la situation est impactée par le faible niveau de revenus des habitants, conjugué à un développement sans précédent des travaux urbains. Ces derniers ne favorisent pas l’activité pour le moment, même si le développement urbain qu’il implique boostera l’activité dans quelques années. D’ici là, il faut tenir bon. La plupart des commerçants sont bien conscients d’être placés “au milieu du gué”.

Autre thématique, la montée des incivilités, marquée par des comportements qui vont de l’irrespect envers les autres, clients ou commerçants, au crachat sur les vitres. Pas de quoi fouetter un chat, diront certains, ni même d’alimenter l’épouvantail de l’insécurité. Mais juste de quoi créer une ambiance délétère, alors que la plupart des commerçants rencontrés défendent l’image d’une ville en mouvement, loin de celle des émeutes des années 90.

Au Mas du Taureau, le maire a détaillé le projet de rénovation en cours sur cinq ans, et comment la place centrale allait être reconfigurée, bien desservie par les transports en commun, voire le tramway. Une nouvelle association, Ensemble, le Mas, dynamise le secteur commercial qui se maintient bien.

Au Village, le nouveau Comité des fêtes qui a fusionné avec l’association Vaulx commerces et services poursuit sa politique d’animations et cherche à recruter de nouveaux adhérents. L’arrivée de Grand Frais a créé de l’attractivité, mais il manque un restaurant au cœur du Village. Certains ont la nostalgie de l’Hôtel du Nord, qui a longtemps rempli cet office : les habitants seront invités à émettre leur avis sur son sort lors d’une prochaine réunion. Le centre commercial de la Grappinière quant à lui est fortement impacté par les travaux de rénovation urbaine. En attendant que les commerces soient transférés dans le futur centre commercial (pour la moitié d’entre eux), un grand panneau va indiquer clairement que pendant les travaux, ils restent ouverts. Le maire n’ayant pu être présent à cette rencon- tre-ci, c’est Mehdi Aït Hamoudi, élu au Développement économique, au Commerce, à l’Artisanat et aux Marchés forains, qui a échangé avec les commerçants.

Le centre-ville reste en attente d’implantations nouvelles, “le niveau de loyers restant trop élevé par rapport aux activités qu’ils génèrent”, ont remarqué les commerçants. Le dossier est à l’é- tude. “ Il y a moins de dix ans, il n’y avait rien ici“ a rappelé le maire qui a souli- gné que les transformations urbaines n’avaient pas fini de changer l’image du quartier, et de la ville entière.

Sur le secteur Salengro-Garibaldi, les commerçants attendent avec un peu de résignation la requalification des rues qui bordent leurs magasins. La gestion de la voirie va être reprise par le Grand Lyon.

Ces rencontres des élus avec les commerçants font écho à leurs préoccupations communes : pour tous, l’enjeu est d’accompagner les mutations en cours et de faire du lien.

F.K

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