Actualités / Démocratie locale - mardi 18 décembre 2012

Marcel Roche : un homme debout, toujours

CET ANCIEN déporté politique a été tout au long de sa vie un résistant. La municipalité a honoré sa mémoire lors d’une cérémonie à l’Hôtel de Ville le 15 décembre. En présence de Guy Fischer, sénateur, Robert Magny et Maurice Charrier, anciens maires et d’une nombreuse assistance, l’actuel premier édile, Bernard Genin, a rappelé les convictions de celui qui “croyait en l’homme, au rassemble- ment des hommes contre la guerre, le racisme, le fanatisme. Il défendait des idées de justice sociale”.

Des représentants du parti communiste, de l’Ufac (Union française des associations de combattants), de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés, Résistants et patriotes) et sa fille Arlette Roche se sont relayés pour parler de l’homme, du militant des jeunesses communistes qui a refusé la capitulation du 19 août 1941, de l’ouvrier imprimeur devenu après guerre passeur de mémoire, du résistant dans l’âme. Une règle de vie fondée sur la solidarité l’a guidé tout au long de son chemin. Ainsi que la parole de Guy Môquet, livrée à ses camarades : “Vous qui restez, soyez dignes des 27 qui vont mourir”. Digne et debout, il est resté. Et toujours fidèle à l’idéal communiste. “Un communiste, disait- il, c’est un homme qui ne se laisse pas dominer par les événements parce qu’il sait que par son action, il va pouvoir en modifier le cours”.

Auprès des jeunes, il insistait sur la nécessité absolue d’apprendre et de s’informer. Ainsi que sur la solidarité et le combat contre le sectarisme : “Il faut croire à un avenir meilleur et cet avenir, il ne viendra pas tout seul. Il faut des actions, il faut être unis”. Beaucoup d’élèves, de collégiens, de lycéens se souviendront de Marcel Roche. Des enfants de l’école Lorca étaient là pour en témoigner. Ils ont chanté en sa mémoire L’affiche rouge et La complainte du partisan.

Fabienne Machurat

Rectificatif : contrairement à ce qui est écrit dans le journal du 21 novembre (page 3), Marcel Roche n’a pas eu de matricule tatoué sur la peau à Dachau. Les déportés politiques avaient un matricule mais n’étaient pas tatoués, sauf exception.

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