Société / L’hippodrome de la Soie, une ville dans la ville - mardi 05 novembre 2013

Johan Boutin, maréchal-ferrant

A 24 ANS, Johan Boutin perpétue un savoir-faire ancestral : celui des maréchaux-ferrants. Une profession qui interpelle, à une époque où ils ne sont plus qu’une poignée à savoir changer les fers des chevaux.
Johan, un brin rieur, rassure ceux qui se montrent impressionnés par la fumée qui se dégage quand le fer chaud rencontre la corne du sabot. “Poser un fer ? Ça ne fait pas plus mal au cheval que lorsque nous, nous changeons de chaussures!” Tout petit, au poney-club, Johan savait déjà qu’il désirait s’occuper de canassons. Il ya 5 ans,après un CAP, le jeune homme monte sa petite entreprise dans la Loire, tout en se perfectionnant auprès d’un confrère. “C’est lui qui m’a lancé dans le milieu des courses”, explique-t-il. Ce qui lui plaît avec trotteurs et galopeurs, c’est de pouvoir améliorer leurs performances par son travail. Chaque jour, Johan s’occupe de cinq à huit chevaux, la plupart destinés aux champs de courses. Lorsqu’il y a des réunions à l’hippodrome, il fait aussi le déplacement à Vaulx-en-Velin pour tenir permanence. “Je dois souvent déferrer le temps de la course, puis remettre les fers avant le voyage.” Le week-end venu, Johan ne raccroche pas. Avec sa compagne lad-jockey, il bichonne le trotteur qu’ils ont acheté récemment. Et ce n’est pas demain que le jeune homme prendra le temps de se reposer. Il préfère battre le fer tant qu’il est chaud : “Dans ce métier, plus on est courageux, plus on s’occupe de chevaux et mieux on gagne notre vie”.

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