Société / L’hippodrome de la Soie, une ville dans la ville - mardi 05 novembre 2013

Pascal Bouillé, directeur des hippodromes de Lyon

On imagine souvent l’hippodrome comme un lieu de gros sous. Est-ce un cliché ?
Les paris génèrent de fortes sommes d’argent, mais pas forcement dans les hippodromes. Ils représentent 200 millions d’euros pour ce qui est des hippodromes de Lyon (La Soie et Parilly). Seulement, sur cette somme, 75% retournent aux parieurs et 10% vont directement dans les caisses de l’Etat. Au final, il ne reste pas grand-chose.

Le réaménagement de 2009 a-t-il boosté la fréquentation du site ?

En terme de fréquentation, non. Durant les années 2000, il y a eu une désaffection de la clientèle pour les hippodromes. Avec tous les nouveaux moyens de parier, les gens ont moins d’intérêt à venir sur place. En revanche notre nouvel outil de travail est beaucoup plus performant, notamment grâce à la piste de galop et à l’éclairage, qui permettent de courir par tous les temps, de jour comme de nuit. Nous avons moins de monde à chaque course, mais nous avons davantage de réunions. Et nous pensons désormais ouvrir l’hippodrome aux séminaires d’entreprises. C’est le nouvel axe de développement.

Avez-vous un dispositif pour prévenir la dépendance au jeu ?

Il n’y en a pas à l’intérieur de l’hippodrome de façon permanente, mais les équipes en contact avec le public se chargent de surveiller la clientèle et les mises trop élevées. La police des jeux est aussi présente pour cela, comme les alertes informatiques. Depuis cinq ans que je suis à la tête de l’hippodrome, je n’ai pas eu de problème à ce sujet. Personne n’a intérêt à ce qu’il y ait d’excès, voilà pourquoi nous restons toujours vigilant.

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