Société / L’hippodrome de la Soie, une ville dans la ville - mardi 05 novembre 2013

Nathalie Mauny, lad et ancien jockey

ON PARLE souvent du jockey et de l’entraîneur, beaucoup moins du lad. Appelé cavalier du matin, il s’occupe de l’entraînement, de l’entretien des boxes ou encore de la nourriture. Il, ou elle. Car de plus en plus de femmes exercent ce métier, comme Nathalie Mauny, 43 ans. Chez elle, le cheval est une affaire de famille : son père était palefrenier à la Doua. “Quand j’ai commencé mon apprentissage pour être lad-jockey, j’étais la seule fille. Maintenant, il n’y a presque plus d’hommes”, plaisante Nathalie, qui a abandonné sa carrière de jockey, il y a 10 ans, à la suite de blessures. Sa vie continue de tourner autour des chevaux, qu’elle considère comme ses enfants. Tous les jours, le même rituel : arrivée à 6 heures, au centre d’entraînement de Chazey-sur-Ain, à 20 minutes de Vaulx, nettoyage des boxes, puis entraînements des chevaux jusqu’à midi. “Chacun a son propre planning, établi par son entraîneur, comme des athlètes”, souligne-t-elle. Retour en fin d’après-midi pour les nourrir et veiller à ce que tout aille bien. Et parfois, dans l’après-midi, Nathalie et ses collègues accompagnent les chevaux aux courses. “Il faut avoir une famille indulgente vu notre emploi du temps bien rempli.” D’autant que la paie n’est pas mirobolante : le Smic en moyenne. “Quand le cheval gagne, le lad remporte 0,5% des gains”, ajoute-t- elle. Une prime pour récompenser la rigueur de ces travailleurs, parmi lesquels beaucoup de retraités des courses ou de jockeys qui n’ont pas réussi à percer.

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