Actualités / Démocratie locale - mardi 02 juin 2015

La ville se dote de son Conseil citoyen

A QUOI SERT un Conseil citoyen, tel que celui qu’ont voté à l’unanimité les élus vaudais, le 28 mai, lors du Conseil municipal ? Il s’agit d’une instance au sein de laquelle habitants et acteurs des quartiers prioritaires ont la parole sur l’aménagement de la ville. Une instance de concertation “indépendante des institutions”, précise la loi du 21 février 2014.

Stéphane Gomez, adjoint au maire en charge de la Politique de la ville, a expliqué aux élus que le Conseil sera paritaire et constitué de deux collèges (lire ci-contre). “Ce seront des gens différents mais unis par la volonté de servir la ville”, a de son côté noté Muriel Lecerf, adjointe déléguée aux Marchés publics et aux Travaux. Mais au delà du caractère participatif de la démarche, Stéphane Gomez a insisté sur ses aspects innovants. “Nous passons de la politique de la pierre à la politique du développement urbain”, a-t-il souligné.

Ne pas faire de doublon

Il n’aura échappé à personne qu’à Vaulx-en-Velin, fonctionnent, depuis septembre, huit Conseils de quartiers, au-tres instances participatives, et que la confusion avec le Conseil citoyen est donc possible. C’est d’ailleurs ce qu’ont relevés Stéphane Bertin (Agir pour Vaulx-en-Velin-Majorité) qui espère que la nouvelle instance ne soit pas un “machin” et fonctionne réellement ; Philipe Zittoun (Gauche citoyenne-Opposition) pour qui “on rajoute une structure à une autre structure” ; et Morad Aggoun (Parti radical de gauche et apparentés-Majorité) qui réclame que l’on fasse “attention à ne pas faire de doublon”. Réponse d’Hélène Geoffroy : en réalité, conseil citoyen et conseils de quartiers sont complémentaires : “C’est un renforce- ment de la présence des habitants”, a-t- elle indiqué, faisant le pari que les deux formes de démocratie vont les “réhabituer à l’exercice de la démocratie”. Sans crainte sur le succès d’une telle démarche participative, la députée-maire invite les Vaudais à investir ces structures avec confiance.

Jacques Boucaud